Agression sexuelle : un recours collectif contre le Conseil scolaire public de Calgary
Radio-Canada
Des employés d’une école secondaire de Calgary étaient au courant qu’un enseignant agressait sexuellement des élèves et n’ont rien fait, tentent de faire valoir des victimes dans une poursuite de 40 millions de dollars.
Depuis février dernier, Michael Gregory fait face à 17 chefs d’accusation pour comportements sexuels inappropriés et exploitation sexuelle concernant six élèves de l’école secondaire John Ware, à Calgary. L’accusé a travaillé dans l’établissement de 1986 à 2006 comme professeur de mathématiques, de science et d’éducation physique.
Il s’est suicidé cinq jours après le dépôt de ces accusations.
Le recours collectif déposé au palais de justice de Calgary mercredi dernier demande au Conseil scolaire public de Calgary et à la succession de Michael Gregory des dommages et intérêts pour les violences sexuelles et émotionnelles subies par les victimes.
La déclaration de la défense n’a pas été déposée, et aucune de ces allégations n’a été prouvée en cour.
Malgré la mort de l’ancien enseignant, l'enquête de la police de Calgary se poursuit toujours. Dix nouvelles victimes ainsi que 35 nouveaux témoins se sont manifestés depuis février.
Ces victimes ont contacté la police de Calgary d’un bout à l’autre du pays et des États-Unis après avoir eu vent des accusations contre [Michael] Gregory, a expliqué un porte-parole de la police, confirmant que l’enquête demeurait ouverte.
Selon la déclaration des trois plaignants, tous d'anciens élèves de l'école, plusieurs membres du personnel, dont un directeur adjoint, savaient que Michael Gregory avait des comportements inappropriés envers des élèves, mais n’ont jamais enquêté sur les plaintes ou sanctionné l’accusé.
Deux des plaignantes allèguent qu’elles étaient en 7e et 9e année lorsqu’elles auraient été agressées. Selon leur déclaration, Michael Gregory les a manipulées pour les pousser à avoir des relations sexuelles avec lui. Les parents d’une victime sont allés interroger le directeur adjoint de l’école à ce propos, selon la plainte. Ce dernier aurait répondu que l’adolescente avait beaucoup d’imagination.