Affaire Joyce Echaquan: des changements à pas de tortue
TVA Nouvelles
Un an après la mort de Joyce Echaquan, la présidente de l’association Femmes autochtones du Québec ne croit pas qu’un tel drame puisse se reproduire de nouveau dans le contexte actuel, mais déplore la lenteur avec laquelle les mesures du gouvernement sont mises en œuvre.
Peu d’actions concrètes ont été prises par le secrétariat aux affaires autochtones dans la dernière année, a souligné Viviane Michel en entrevue à QUB radio, lundi. Les recommandations mises de l’avant par le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Laferrière, dans son bilan provisoire publié à la mi-septembre, ne sont pas suffisantes, d’après elle, et beaucoup restent encore être promues.
«Que fait-on de la justice», a-t-elle lancé à Philippe-Vincent Foisy. Deux ans après la commission Viens, sur les relations entre les Autochtones et certains services publics du Québec, Viviane Michel a déploré le manque d’actions posées par le gouvernement quant aux brutalités policières qui ont été faites à l’égard des femmes autochtones en 2015.
«On est rendu à la mise en œuvre [des recommandations] et la mise en œuvre est très lente, trop lente, et nous laisse sur notre faim», a indiqué Mme Michel.
Vivianne Michel a toutefois reconnu que dans les institutions publiques un certain changement à l’égard des communautés autochtones, notamment par l’éducation, s’opérait, «mais à pas de tortue».
En rétrospective, «ce que Joyce Echaquan nous a laissé, c’est un mouvement, un mouvement de soutien par rapport à l’ensemble des femmes, mais aussi à l’ensemble de la nation attikamek», a-t-elle dit au micro de Philipe-Vincent Foisy.
«Avec l’héritage de Joyce, les gens savent maintenait qu’ils ont le droit de dénoncer et ils ont le droit de porter plainte», a poursuit Mme Michel.
Un an après le décès tragique de Joyce Echaquan, cette mère de famille décédée à l’hôpital de Joliette sous les insultes et le racisme du personnel soignant, Viviane Michel croit que les institutions publiques vont faire très attention à l’avenir.
«On est accueilli avec plus de convivialité et je pense que les gens savent que c’est tolérance zéro avec la discrimination systémique dans les institutions publiques», a-t-elle soulevé soulignant que l’éducation sur l’histoire des peuples autochtones faisait partie de ce changement. La dame a aussi salué l’initiative de l’hôpital de Joliette qui a nommé un membre de la commuté Attikameks a un poste important.
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