
Action collective pour un pensionnat oublié d’Abitibi
TVA Nouvelles
Une autre demande de recours collectif contre Ottawa sera entendue pour tenter de faire reconnaître un pensionnat autochtone oublié qui a été en activité près de Val-d’Or jusqu’en 1991, sous la direction d’un prêtre pédophile.
L’endroit situé dans le village forestier de Louvicourt était nommé « Pavillon Notre-Dame-de-la-Route ».
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De 1975 à 1991, il a logé les enfants de Kitcisakik, une communauté anicinapek de 350 personnes située dans la réserve faunique de La Vérendrye, à cinq heures au nord de Montréal.
Mais il a été exclu de la Convention de règlement des pensionnats indiens (CRRPI), qui a établi un fonds de plusieurs milliards de dollars pour aider les anciens élèves à guérir les blessures de leur enfance. Les ex-pensionnaires de Louvicourt n’ont donc eu droit à aucune compensation.
« Ne pas reconnaître la résidence, c’est nous condamner à rester dans le noir. Le pays continue de nier ce qu’on a vécu là », souffle l’ex-pensionnaire Jimmy Papatie.
Pour corriger la situation, sa communauté a déposé une demande de recours collectif. Mais les avocats du fédéral ont tenté de faire avorter les procédures pendant des mois, avant de finalement abandonner il y a quelques jours.
