
13 recommandations après la mort d’un homme de 91 ans victime d’un homicide à son foyer
Radio-Canada
George est admis dans un foyer de soins à l'âge de 91 ans. Pour son âge, il est en pleine santé. Toutefois, quelques semaines plus tard, il meurt à l'hôpital et sa famille découvre que ses blessures ont été causées par les agressions d'un autre résident.
Le défenseur des aînés du Nouveau-Brunswick, Norman Bossé, a présenté jeudi un rapport contenant plusieurs recommandations pour réduire les incidents violents entre résidents des foyers de soins de longue durée dans la province.
Son rapport s’intitule Il méritait mieux : une fin de vie tragique d’un résident en foyer de soins. Il est disponible en ligne (Nouvelle fenêtre).
Norman Bossé a effectué une enquête après le décès d’un résident d’un foyer de soins âgé de 91 ans et identifié par le pseudonyme George. Cet homme a subi trois agressions de la part d’un autre résident identifié par le pseudonyme Tom. Ils souffraient tous les deux de démence.
L’agresseur ne pouvait donc être tenu responsable de ses gestes. Les trois agressions ont eu lieu en l’espace de deux mois. Tom avait victimisé plusieurs autres résidents du foyer vers ces mêmes dates, précise M. Bossé.
À la suite du troisième incident provoquant une chute, [George] s’est fracturé la hanche et a dû être hospitalisé. À l’hôpital, ses poumons se sont affaissés et il est décédé. Après une longue enquête, le coroner a déterminé la cause du décès comme étant un homicide, affirme Norman Bossé.
Le défenseur des aînés dit reconnaître l’excellence des soins prodigués quotidiennement aux résidents des foyers de soins dans la province. Son rapport, souligne-t-il, ne remet pas cela en question. Le document porte sur un cas précis dans un seul établissement pour en tirer des leçons afin de mieux traiter le problème récurrent de la violence entre résidents de foyers de soins.
Selon Norman Bossé, la mort de George dans ces circonstances aurait pu être prévenue. Il souligne que le personnel de l’établissement aurait pu mieux surveiller Tom, qui avait commis plusieurs autres agressions. Selon M. Bossé, Tom était aussi une victime parce qu’il n’avait pas reçu de soins spécialisés qui auraient pu adoucir son comportement violent.
Le défenseur des aînés affirme que le ministère du Développement social devrait réviser ses normes et pratiques pour mieux appuyer les foyers de soins afin de réduire la violence entre résidents. Il présente pour cela 13 recommandations afin que le ministère améliore ses normes, ses pratiques et les interventions dans les foyers de soins contre la violence entre résidents.
