
Île Brion : une deuxième saison de chasse peu fructueuse, mais enrichissante
Radio-Canada
La deuxième saison de chasse au phoque gris sur l'île Brion, au nord de l'archipel madelinot, n'a pas été très fructueuse au point de vue commercial, selon l'Association des chasseurs de phoque intra-Québec. Les biologistes ont toutefois récolté des données intéressantes grâce à leurs observations.
Trois expéditions de chasse ont été autorisées, cette année, dans la réserve écologique de l'île Brion, entre le 22 janvier et le 28 février.
Un total de 500 bêtes ont été chassées par deux équipages distincts en présence de chercheurs de l'Université Laval. À la fin janvier, 100 phoques ont été chassés par l'équipage de Jonathan Vigneau alors qu'en février, 400 l'ont été par l'équipage de Denis Éloquin.
L’Association des chasseurs de phoques intra-Québec envisageait initialement une récolte d’environ 800 bêtes.
Ça n’a pas été un grand succès au niveau commercial, mais au niveau des observations scientifiques, ça s’est quand même relativement bien passé parce qu’on est allé chercher des données intéressantes, lance le directeur de l'Association, Gil Thériault.
L'an dernier, 160 phoques gris avaient été abattus à l'île Brion lors d’une seule sortie de chasse.
Depuis plusieurs années, les Madelinots réclament l'autorisation de chasser sur l'île Brion, où la colonie de phoques est estimée à plus de 10 000 individus.
En octobre 2020, Québec a permis la chasse au phoque gris sur une section limitée de la plage de l'île. Celle-ci n'est possible qu'en présence de scientifiques et durant une période définie. Ces professionnels ont le mandat de documenter les impacts de la présence des chasseurs et des phoques sur l'écosystème de l'île Brion.
Gil Thériault explique que la chasse n'a pas été très bonne puisque la plupart des jeunes phoques se trouvaient à l'extérieur de la zone de chasse circonscrite par le ministère de l'Environnement, c'est-à-dire le bord de la plage.
