Étagères vides à Edmonton : pas seulement la faute à Omicron
Radio-Canada
Des problèmes d’approvisionnement et des retards de livraison perturbent les commerces depuis la pandémie, mais le Blush Lane Organic Market, à Edmonton, a déniché un moyen de garder ses étagères bien remplies en cette période trouble.
Le magasin situé sur l'avenue Whyte reçoit la plupart de ses produits de Spud.ca, son fournisseur situé en Colombie-Britannique. Selon son directeur des ventes au détail Scott Bladon, la marchandise peut arriver avec 10 jours de retard en raison des conditions météorologiques difficiles et des pénuries de personnel dans les entrepôts.
Blush Lane Organic Market a donc repensé sa manière de passer ses commandes pour pallier ces difficultés : faire venir plus de produits, mais moins souvent.
Nous prévoyons des retards de livraison de nos commandes. Alors si nous attendions d’habitude trois jours pour recevoir une commande, on prévoit six jours pour [la livraison], indique Scott Bladon.
Son entreprise se tourne également vers des fournisseurs albertains lorsque nécessaire, par exemple pendant la période où des inondations en Colombie-Britannique ont forcé la fermeture de plusieurs routes principales.
Le marché local fait partie des autres épiceries à Edmonton ou ailleurs au Canada qui font leur possible pour naviguer à travers cette tempête logistique et les étagères vides qui en résultent, raconte le directeur de l’Agrifood Analytics Lab à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois.
Le premier facteur est la cinquième vague de la pandémie provoquée par le variant Omicron. Des milliers de travailleurs sont en isolement soit pour avoir contracté la COVID-19 ou pour avoir été en contact avec quelqu’un qui est infecté.
D’autre part, l’obligation de vaccination pour les camionneurs traversant la frontière canado-américaine est entrée en vigueur le 15 janvier, fait remarquer M. Charlebois. Cela pourrait avoir un impact sur le nombre de camionneurs disponibles.
Cette obligation de vaccination arrive au pire moment, estime Sylvain Charlebois. Nous aurions pu attendre quelques semaines ou quelques mois pour que la tempête Omicron se résorbe.