Élections ultraserrées en Suède, droite et extrême droite aux portes du pouvoir
Radio-Canada
La Suède se dirige vers une victoire d'un souffle de la droite alliée avec l'extrême droite après des élections ultraserrées dimanche, mais le résultat final ne devrait pas être confirmé avant au moins trois jours.
Selon les résultats partiels portant sur près de 92 % des bureaux de vote, le bloc mené par le leader du parti conservateur des Modérés, Ulf Kristersson, emporterait une majorité absolue de 175 à 176 sièges, par rapport à 173 à 174 sièges pour le bloc de gauche de la première ministre sortante sociale-démocrate Magdalena Andersson.
Le grand vainqueur de la soirée est le parti nationaliste anti-immigration des Démocrates de Suède (SD) dirigé par Jimmie Akesson qui, avec un score de 20,7 %, signe un nouveau record, et devient le premier parti des droites mais aussi le deuxième parti de Suède.
Ca sent bigrement bon, a-t-il lancé devant ses troupes, survoltées, à son quartier général de campagne.
La soirée électorale a été marquée par des montagnes russes : alors que les sondages menés à la sortie des urnes et les premiers résultats préliminaires suggéraient une victoire de justesse de la gauche, les droites sont passées devant au fur et à mesure des dépouillements et semblent désormais en passe de l'emporter.
Sur la base des voix dépouillées vers 1 heure du matin (23 heures GMT), le bloc de droite (SD, Modérés, chrétiens-démocrates et libéraux) obtiendrait 49,7 % des suffrages. Le bloc de gauche (sociaux-démocrates, parti de Gauche, Verts et parti du Centre) réunirait 48,8 %. Soit environ 60 000 voix seulement de retard, pour un corps électoral de 7,8 millions de personnes.
L'autorité électorale a prévenu que le résultat final ne serait pas connu avant mercredi, les voix des Suédois de l'étranger et certains votes par avance ne pouvant pas être comptabilisés avant.
Nous n'aurons pas un résultat final ce soir, a déclaré la première ministre Magdalena Andersson, qui n'a pas jeté l'éponge avec un joli score pour son parti, au-delà des 30 %.
La démocratie suédoise doit suivre son cours, tous les votes doivent être comptés et nous attendrons le résultat, a dit la dirigeante sortante de 55 ans, qui espérait assurer un troisième mandat à la gauche dimanche soir.