Élections Montréal 2021: un Montréal pour tout le monde!
Métro
Depuis plusieurs années, le réseau des Tables de quartier saisit le momentum des campagnes électorales montréalaises afin de mettre sur la place publique des enjeux importants pour la qualité de vie montréalaise. En invitant la population et les organismes du quartier à venir échanger avec les candidat.es sur ces enjeux, les Tables contribuent fortement à la vitalité de la vie démocratique montréalaise.
L’automne 2021 aura été encore particulièrement intense. En effet, l’élection montréalaise a suivi une campagne électorale fédérale qui n’avait pas été annoncée avant de partir en vacances l’été dernier. Plusieurs Tables de quartier ont tant bien que mal réussi à organiser des événements citoyens durant la campagne fédérale, alors que d’autres ont préféré se concentrer sur l’élection municipale.
Parlons-en : le contexte actuel n’est pas facile, avec deux élections qui se succèdent, des consignes sanitaires qui limitent l’organisation de débats en présentiel, l’obligation pour certain.es de se tourner vers du virtuel, la réticence de certain.es candidat.es à participer à des assemblées… Il y a de quoi être fier.es du travail des Tables de quartier! Pas moins de 26 assemblées citoyennes ont été organisées (pour les élections municipales à elles seules), sans compter toutes les activités citoyennes d’échange sur des enjeux. Un travail colossal!
De son côté, la Coalition montréalaise des Tables de quartier est intervenue à l’échelle régionale en présentant une plateforme contenant quatre demandes et proposant cinq orientations aux candidat.es à la mairie et à leur parti.
L’élément central de nos demandes afin d’avoir des milieux de vie inclusifs est certes la question de l’accès au logement. Ce dont on entend le plus parler dans cette campagne, ce sont les logements abordables : 50 000 promis d’un côté et 60 000 de l’autre. Mais l’abordabilité est un concept très relatif, car 90% du prix médian d’un logement déjà trop élevé, ça demeure trop cher pour plusieurs personnes. Voilà pourquoi notre demande est de développer une stratégie permettant d’avoir un grand chantier de logement social. Pour assurer une réelle mixité qui puisse contrer la gentrification tout en offrant des milieux de vie pérenne. Soyons innovant.es! On ne peut plus se contenter d’un famélique taux de construction de logements sociaux.
Sur le front de l’insécurité alimentaire, nous avons constaté durant la crise sanitaire l’importance du tissu social local pour aider les familles qui n’arrivent pas à se nourrir parce qu’elles peinent à joindre les deux bouts. S’il y a une priorité sur laquelle une administration municipale peut faire une différence, c’est bien celle du soutien aux initiatives locales en sécurité alimentaire déjà présentes dans les quartiers, tant financièrement qu’en facilitant leur travail autrement. 20 mois après le début de la crise, ces organismes sont toujours surchargés et les travailleur.euses à bout de souffle.
Une autre de nos préoccupations est de s’assurer que la prochaine administration continue à s’investir dans la problématique du manque de locaux abordables pour les organismes communautaires. Parmi les stratégies relevant la Ville, notons que celle-ci doit prévoir et inclure des locaux communautaires dans les projets de reconversion d’édifices publics excédentaires sous sa responsabilité et, plus largement, dans tous les grands projets de développement urbain. Un milieu de vie complet doit aussi tenir compte de l’accès à des services communautaires.