Élections en Ontario : qui sont les chefs des principaux partis?
Radio-Canada
Quatre candidats sont sur la ligne de départ alors que s’amorce la campagne électorale en Ontario. Chacun tentera de convaincre les Ontariens qu’il ou elle est mieux placé pour sortir la province de la pandémie et combattre la hausse du coût de la vie.
Les chefs des partis d’opposition, qui ont eu beaucoup de difficulté à sortir de l’ombre de Doug Ford depuis l’élection de 2018, vont tenter de se démarquer l’un de l’autre dans les prochaines semaines. Le premier ministre, lui, souhaite conserver ses acquis.
Voici le portrait des chefs qui vont se livrer bataille d’ici au scrutin du 2 juin.
Doug Ford est le chef du Parti progressiste-conservateur et n’a plus besoin d’introduction. Avec ses centaines de points de presse depuis mars 2020, M. Ford incarne la réponse à la pandémie en Ontario, pour le meilleur et pour le pire.
Il a remporté une écrasante majorité en 2018 grâce à une conjoncture d’événements : la démission surprise de Patrick Brown à la tête du Parti progressiste-conservateur, l’improbable ascension de M. Ford à la chefferie contre la favorite Christine Elliott et l’inévitable écroulement du Parti libéral, usé par 15 ans au pouvoir.
La famille Ford est une dynastie politique. Avant de devenir premier ministre, Doug Ford a siégé au conseil municipal sous son frère Rob, le maire controversé de Toronto. Ford père a été député dans le gouvernement conservateur de Mike Harris et le neveu Michael, lui aussi conseiller municipal, est candidat dans York-Sud-Weston à l'élection provinciale.
En 2018, la Ford Nation s’est transposée non sans fracas du conseil municipal à l’Assemblée législative. Doug Ford a emmené avec lui son caractère bouillant, ses conseillers controversés, et sa volonté de sabrer dans les dépenses publiques.
De l’avis de bien des observateurs, les deux premières années de son gouvernement ont été chaotiques et ponctuées de polémiques, comme les coupes budgétaires en santé, en éducation et dans les services en français, le retrait de la bourse du carbone et les allégations de népotisme visant son chef de cabinet.
Doug Ford se faisait huer en public (Nouvelle fenêtre). La pandémie a tout changé. Son gouvernement a délié les cordons de la bourse et annoncé des investissements majeurs en santé, en transport en commun, dans le secteur automobile et pour la construction d’autoroutes. M. Ford s’est assagi et a laissé plus de place à ses ministres expérimentés.