Éclosion d’E. coli meurtrière à Edmonton : une action collective de 16 M$ est certifiée
Radio-Canada
Une action collective de 16 millions de dollars, en lien avec une éclosion d'E. coli meurtrière à Edmonton ayant eu lieu en 2018, a été autorisée vendredi par un juge. La poursuite allègue qu’une colonie huttérite du centre de l'Alberta aurait vendu du porc contaminé.
L'action collective demande la compensation des personnes touchées par l’achat ou la consommation de produits de porcs contaminés vendus par The Meat Shop at Pine Haven, un commerce de conditionnement et de vente de viande de la colonie huttérite Pine Haven.
Selon les codemandeurs de ce recours collectif, l’entreprise et ses opérateurs, la colonie huttérite Pine Haven et l’Église de la fraternité huttérite de Pine Haven, auraient failli à prévenir et contenir l’éclosion de la maladie.
L’éclosion d’infections liées à la bactérie E. coli a mené au décès d’une personne, et 42 autres sont tombés malades au printemps 2018. Ces cas étaient liés à des produits de porc contaminés par la souche O157:H7, qui peut notamment causer une insuffisance rénale.
Quatorze malades ont dû être hospitalisés et cinq personnes ont développé un problème rénal grave appelé syndrome hémolytique et urémique.
Environ la moitié des cas concernent des personnes ayant mangé au restaurant philippin Mama Nita’s, situé dans le sud-est d’Edmonton. L’Agence canadienne d'inspection des aliments a trouvé un lien entre les produits de porcs et la boucherie The Meat Shop at Pine Haven.
L'établissement Mama Nita’s a depuis fermé ses portes.
Les défendeurs ont un devoir de prudence au plaignant et aux autres membres de l’action pour assurer que ses produits sont sécuritaires à la consommation et que l’ingestion de ces produits ne cause pas de maladie ou de blessure, affirment les plaignants dans leur demande introductive d'instance.
Les quelque 45 plaignants de l’action collective demandent une compensation pour les blessures physiques, les coûts médicaux, la perte de revenu et la souffrance mentale encourus. La poursuite réclame également des remboursements au nom des consommateurs qui ont acheté la viande rappelée.