Échanges tendus à l’Hôtel de Ville de Sherbrooke
Radio-Canada
Une séance de comité plénier a laissé place à des échanges tendus entre la mairesse Évelyne Beaudin et la conseillère municipale dans le district du Pin-Solitaire, Hélène Dauphinais, mardi soir à l’Hôtel de Ville de Sherbrooke.
La conseillère a utilisé le temps alloué à l’agenda pour les questions diverses afin de relancer la mairie sur la location du Théâtre Granada à Québec solidaire, ce qui va à l'encontre des règles de la Ville.
Vous l’avez appris quand, vous?, a-t-elle lancé à la mairesse.
Cette dernière a rétorqué que ce sujet n’avait pas été ajouté à l’ordre du jour au début de la séance, et que de telles questions non planifiées ouvrent la porte [...] à des attaques, à des insinuations, à essayer de rebrasser des choses.
Si vous avez des attaques à faire, je vous invite à le faire basé sur des preuves ou quoi que ce soit, mais essayer de confondre les gens comme vous le faites actuellement, moi je trouve ça lâche. Je trouve que ce n’est pas de la belle politique, a ajouté la mairesse.
En entrevue avec Radio-Canada après cet échange, Hélène Dauphinais a souligné son droit d’obtenir des réponses à de telles questions.
Je voulais savoir à quel moment la mairie ou un fonctionnaire a été averti de ça. [...] C’était une question pas plus compliquée que ça, et là, on me dit que je ne devrais pas poser des questions de cette nature-là, que ce sont des insinuations… Je demande une simple question, je veux cette information-là, et comme élue, je pense que je suis en droit de la demander et de l’obtenir, déplore-t-elle.
Selon elle, le fait de devoir signaler les questions au début de la séance lance le message que la mairesse veut contrôler l’information, contrôler le discours, le débat.
Après l'échange entre Évelyne Beaudin et Hélène Dauphinais, la division de la culture a précisé qu'un citoyen avait contacté la Ville pour signaler la location à Québec solidaire le 9 septembre, et que cette information avait été communiquée à Évelyne Beaudin le 13 septembre. Hélène Dauphinais se dit satisfaite d’avoir obtenu cette réponse. Toutefois, je suis surprise que les gens du Granada n’aient pas averti la Ville plus tôt que ça, mentionne-t-elle.