À quel point les tests rapides sont-ils efficaces?
Radio-Canada
Alors que la quatrième vague fait toujours des ravages au Canada, certains voudraient voir s’élargir l’utilisation de tests rapides pour lutter contre la pandémie de COVID-19, mais à certaines conditions.
C’est le cas de la Dre Fatima Kakkar, spécialiste des maladies infectieuses pédiatriques au CHUCentre hospitalier universitaire Sainte-Justine.
La Dre Kakkar explique que les tests de détection des acides nucléiques (souvent appelés PCR, d'après leur nom anglais polymerase chain reaction), peuvent détecter même des traces du virus. Mais les résultats ne sont souvent accessibles que dans un délai allant jusqu’à 48 heures.
Les tests rapides de détection des antigènes, eux, peuvent produire des résultats en 15 minutes, mais ne sont pas aussi sensibles que les tests de détection des acides nucléiques.
Selon la Dre Kakkar, les tests rapides peuvent avoir un taux de détection élevé – des résultats exacts plus de 80 % du temps – lorsqu’ils sont utilisés par des patients qui présentent des symptômes de la COVID-19 dans un milieu où il y a beaucoup de transmission communautaire.
Mais chez les personnes qui ne présentent pas de symptômes ou qui ont été infectées depuis peu, le taux de détection baisse de façon draconienne – à moins de 50 % –, ce qui peut donner lieu à beaucoup de faux négatifs.
Les tests rapides pourraient donc être utiles dans certains contextes, comme à l’école auprès d'élèves symptomatiques, en particulier lorsque d’autres virus circulent. Un résultat négatif à un test rapide pourrait alors éviter de renvoyer un enfant à la maison inutilement.
