
«Un producteur qui a marqué le métier»: le showbiz québécois pleure Jean-Claude Lespérance
TVA Nouvelles
Rigoureux, efficace, discret: le show-business québécois pleure en Jean-Claude Lespérance un de ses plus influents producteurs, un homme de l’ombre qui a travaillé avec nos plus grandes vedettes et sans qui vous n’auriez possiblement jamais vu La petite vie, Un gars, une fille ou Broue.
Cofondateur de la maison de production Avanti Ciné-Vidéo avec le réalisateur Jean Bissonnette, en 1999, Jean-Claude Lespérance, 79 ans, a demandé l’aide médicale à mourir, le 13 août, a annoncé son fils Guillaume, lui-même producteur de Tout le monde en parle.
Céline Dion, Luc Plamondon, Roch Voisine, Jean Lapointe, Dominique Michel, Broue, La petite vie, Un gars, une fille, Piment fort, Catherine, Les détecteurs de mensonges et combien d’autres: la liste des projets et artistes auxquels il a été associé donne le vertige.
«C’était comme le Sam Pollock ou le Scotty Bowman du showbiz. [...] C’est un producteur qui a marqué profondément le métier», dit Claude Meunier, en l’associant aux architectes de la grande dynastie du Canadien de Montréal des années 1970.
«Il fuyait les premières»
Sa discrétion était légendaire. «Nous sommes dans un milieu où les gens qui ne sont pas des artistes veulent parfois être plus artiste que leurs vedettes. Jean-Claude, c’était l’inverse. Il fuyait littéralement les premières», confie Guy A. Lepage, qui a travaillé avec lui sur Besoin d’amour et Un gars, une fille.
«C’était un antiproducteur, respecté de tout le monde», ajoute-t-il.
Les artistes l’aimaient parce qu’il ne se mêlait pas de la création. «Jamais il n’interférait. Il défendait les auteurs, les textes et les projets comme ils avaient été créés», se souvient Claude Meunier.
C’est ce qu’il avait fait quand était venu le temps de vendre La petite vie à un diffuseur, une tâche qui avait été longue et ardue.
