«Nous» : divinement intrigant
TVA Nouvelles
Une bande de jeunes adultes réunis par le destin, des secrets de famille bien enfouis et un mystère dense qui s’effrite doucement au fil des épisodes. Nous tisse habilement une toile dans laquelle on se retrouve rapidement – et volontairement – prisonnier.
Nous, c’est un immeuble (le Northern Fixtures, dont seules les lettres n, o, u et s ont survécu à l’usure du temps) où gravitent cinq jeunes qui, au premier regard, ne pourraient être plus différents : Camille, Alexis, Margaux, Anaïs et Thibault.
Mais un coup du destin leur apprend qu’ils sont tous nés à quelques jours d’intervalle... dans la même pouponnière. Est-ce un hasard s’ils se retrouvent un moment coincés dans un ascenseur en panne ? Probablement pas...
En marge de ces rencontres fortuites, Camille tente également de mettre de l’ordre dans sa vie familiale, laquelle recèle des secrets. À preuve, on fait la connaissance d’une jeune femme ébranlée par le généreux héritage qu’elle a reçu après le décès de sa grand-mère, sa propre mère ayant été gommée du testament pour des raisons obscures.
Ces deux arcs narratifs s’entrecroisent allègrement dans les premiers épisodes, tissant certains liens, en brouillant d’autres. Quel est le secret qui relie les cinq jeunes adultes ? Quel est celui que les parents de Camille tentent de lui cacher à tout prix ?
Ne vous attendez pas à être pris par la main, ici, et de voir toutes ces réponses servies rapidement sur un plateau d’argent. Car le mystère de Nous demeure dru, et ce, durant un long moment. Les clés de son intrigue sont distribuées à un rythme alangui qui, en temps normal, pourrait être agonisant.
Mais pas ici. Car la série renouvelle constamment notre intérêt. Et ça, c’est en grande partie grâce à l’écriture si juste et adroite de l’auteure Dominick Parenteau-Lebeuf. Ses mots sont portés par une brochette d’interprètes de talent, à commencer par une Marianne Fortier franchement impeccable et parfaitement nuancée qui porte une bonne partie de l’intrigue – et de ses mystères – sur ses épaules.
Tout ça est piloté de main de maître par le réalisateur Yannick Savard, qui opte ici pour une esthétique lumineuse, à l’opposé de celle qu’il préconisait dans l’excellente série Piégés.
Serait-ce là une manière d’instaurer un faux sentiment de sécurité, en attendant que le drame éclate ? Peut-être. Mais une chose est certaine, on restera à l’écoute pour le découvrir. Car on ne peut que souhaiter longue vie à Nous et à son univers divinement intrigant, qu’on espère pouvoir continuer à explorer au fil de nombreuses saisons.
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