«Muse»: du cirque pour jongler avec les stéréotypes de genre
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Brouiller les frontières entre le féminin et le masculin, c’est la mission que s’est donnée la compagnie de cirque contemporain FLIP Fabrique avec Muse, son 10e spectacle en 10 ans.
Après des passages à Bogotá, Édimbourg, Saint John et… Granby, Muse s’arrête à la TOHU de Montréal du 3 au 13 novembre. Sept acrobates et une chanteuse sont réuni.e.s sur scène pour jouer avec les stéréotypes de genre qu’on retrouve dans la société, mais aussi ceux existant dans le monde du cirque.
Les codes du genre, «ce n’était pas une question qu’on se posait dans le monde du cirque, se remémore le directeur artistique, Bruno Gagnon. Pour faire un numéro, ça prenait une fille qui était portée et ça prenait quatre gars forts en dessous pour la lancer.»
Dans Muse, des rôles traditionnellement occupés par des hommes sont incarnés par des femmes. Par exemple, le couple de trapézistes est formé de deux femmes, tandis que l’une d’elles se retrouve sous une pyramide lors d’une autre scène.
«Il y a moins de filles qui se disent porteuses, reconnaît Bruno Gagnon. Il y a des stéréotypes qui se sont faits et c’est ça qu’on a voulu casser avec le spectacle Muse.»
Divers segments abordent des questions actuelles, comme la charge mentale ou encore le consentement, qui fait l’objet d’un tableau mettant en scène des princesses et des princes charmants.
«Il y a une drag queen dans le show et c’est cool, mais c’est sûr que ce n’est pas partout qu’elle est acceptée, déplore le directeur artistique. On le savait d’emblée, mais peu importe. On voulait faire ce spectacle; on a un message à passer.»