
«Hydro, c’est gros. On se bat contre un éléphant»: des producteurs de sirop d’érable sous le choc
Le Journal de Montréal
Des producteurs de sirop d’érable d’une bourgade de 1000 âmes craignent qu’Hydro-Québec débarque avec ses gros sabots pour saccager leur terre.
• À lire aussi: Ce producteur de sirop d’érable ne veut rien savoir des pylônes d’Hydro
• À lire aussi: «Quand j’ouvre les rideaux le matin, je pleure»: des pylônes de la colère à Dunham
«Hydro, c’est gros. On se bat contre un éléphant», lâche Christian Rail, de Saint-Norbert, en montrant le tracé de la nouvelle ligne, qui lui ferait perdre un bon 15% d’entailles.
«Si on m’enlève un volume d’eau d’érable, mon évaporateur et mes bassins seront trop gros. Mes investissements sont à risque», soupire celui qui exploite l’érablière lanaudoise de 5000 entailles depuis une douzaine d’années.
Dans la vallée du Saint-Laurent, Hydro veut construire deux postes à 735 kilovolts (kV) et environ 200 kilomètres de lignes de pylônes de 40 à 75 mètres de haut, selon les obstacles à traverser et les lieux.
Jeudi dernier, des citoyens inquiets du coin ont donné rendez-vous au Journal dans un café pour exprimer leurs craintes.
Au même moment, le premier ministre François Legault rencontrait le PDG d’Hydro pour parler de son «plan de développement de 175 milliards $».