«Forcés de filmer ivre»: un candidat de téléréalité poursuit Netflix
TVA Nouvelles
L'un des prétendants de la deuxième saison de «Love is blind», une téléréalité diffusée par Netflix, affirme que les candidats ont été «forcés de filmer ivre» et «dépravés de sommeil et de nourriture».
Jeremy Hartwell, directeur d'une société de prêts hypothécaires à Chicago, a dû prendre plusieurs jours pour se remettre des effets de la privation de sommeil, du manque d'accès à la nourriture et à l'eau, ainsi que des quantités abondantes d'alcool qui lui ont été fournies lors du tournage de la deuxième saison de la téléréalité.
Pour lui, la production a violé plusieurs droits du travail, et ce, en toute connaissance de cause. «[Ces privations] ont rendu les candidats avides de liens sociaux et ont altéré leurs émotions et leurs décisions», a déclaré à CNN Chantal Payton, l'avocate de Jeremy Hartwell.
Avec la poursuite, l'ex-candidat de «Love is blind» espère non seulement ouvrir un recours collectif pour l'émission, mais aussi pour d'autres productions du géant américain comme «The Ultimatum» ou «Married at first sight». M. Hartwell réclame entre autres des salaires impayés, une compensation financière pour des pauses-repas manquées, des dommages et intérêts pour les pratiques commerciales «déloyales» et des sanctions civiles pour la «violation» du Code du travail.
«Je crois fermement que ces pratiques sont mauvaises et qu’elles doivent changer. Et j’espère que la poursuite deviendra un catalyseur pour ces changements, afin que les futurs acteurs de la téléréalité n’aient pas à passer par là», a mentionné Jeremy Hartwell.
Les producteurs de l'émission, Kinetic Content et Delirium TV, ont répondu vendredi à la plainte d'Hartwell. Selon eux, cette poursuite ne serait qu'une vendetta personnelle, puisque Jeremy Hartwell n'a pas trouvé de connexion lors du tournage de la téléréalité et a dû quitter l'aventure dès la première semaine.
«Bien que nous ne spéculions pas sur les motifs pour lesquels il a intenté la poursuite, les allégations de M. Hartwell ne sont absolument pas fondées, et nous nous défendrons vigoureusement contre ses allégations», ont ajouté les producteurs.