« On rame beaucoup » : l’improbable union de la gauche française
Radio-Canada
En observant les résultats des récents sondages en vue de l’élection présidentielle française, il faut descendre à la cinquième position afin de voir apparaître le nom d’un représentant une formation politique de gauche.
Derrière Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Valérie Pécresse et Éric Zemmour, le candidat du parti de gauche radicale La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, obtient environ 10 % des intentions de vote. Suivent l’écologiste Yannick Jadot et la socialiste Anne Hidalgo – la mairesse de Paris –, qui reçoit moins de 4 % de la faveur, dans certains sondages.
Pour des militants de gauche, le verdict est sans appel : si les forces progressistes ne s’unissent pas avant le premier tour de scrutin prévu le 10 avril, le second tour se jouera entre le centre, la droite et l’extrême droite.
Des citoyens ont donc proposé un processus appelé la Primaire populaire, qui permettrait aux électeurs progressistes de choisir parmi plusieurs des candidats celui ou celle qui pourrait devenir le principal porte-étendard de la gauche.
Samedi, à Paris et ailleurs en France, les initiateurs du mouvement ont tenu des événements pour dévoiler les sept candidats soumis au vote, qu'ils jugent avoir suffisamment en commun pour représenter l’ensemble des forces progressistes.
Si la gauche perd la présidentielle, c’est cinq ans de perdus face à l’urgence climatique, a fait valoir Arnaud, un militant favorable à l’initiative rencontré sur place.
« Il faut qu'il y ait un candidat qui soit en mesure de l'emporter. Il faut qu'on ait un programme cohérent. Il faut qu'on ait un programme d'unité. Il faut vraiment arrêter cette guerre des ego. »
Jusqu’à présent, la Primaire populaire a enregistré 250 000 électeurs, qui se prononceront à la fin du mois.
Le hic, c'est que le résultat du vote ne sera pas contraignant.
