« Je veux laisser mon empreinte » -Wilfried Nancy
Radio-Canada
Ce succès, Wilfried Nancy ne l’a pas volé. Après avoir parcouru le monde, avoir quitté son pays d’origine, avoir gravi tranquillement les échelons du soccer québécois, l’entraîneur était prédestiné à devenir le pilote du CF Montréal.
Invité à participer à la baladodiffusion Tellement soccer, Wilfried Nancy s’est ouvert sur son parcours qui l’a amené jusqu’à Montréal. Né en France, il a beaucoup voyagé avec son père qui était alors dans la Marine nationale. Ce parcours aura forgé l’homme, le joueur, mais aussi l’entraîneur qu’il est devenu par la suite.
Tous les deux ans, nous changions de pays. J'ai eu la chance de découvrir d'autres cultures, d'autres pays. Aujourd'hui, ça me sert beaucoup. Je suis capable d'avoir davantage une ouverture d'esprit. Je réussis à comprendre un peu plus les gens, explique celui qui se qualifie en quelque sorte de citoyen du monde.
Après une carrière comme joueur de deuxième et troisième divisions en Europe, Wilfried Nancy est d’abord débarqué à Montréal avec comme projet d’y demeurer pendant un an. Il est finalement tombé en amour avec la Ville et il n’a plus jamais fait marche arrière.
Il n'a pris aucun raccourci. Il a été entraîneur à tous les niveaux, en passant notamment par les équipes du Québec et par le programme sport-études du Collège Français. Il faisait partie de cette équipe, avec Philippe Eullafroy et Jason Di Tullio entre autres, qui a bâti ce qui allait devenir l’Académie de l’Impact de Montréal. Il a grandi tranquillement comme entraîneur, peaufinant son style.
J'ai eu la chance de pouvoir me construire en tant qu'entraîneur. J'ai fait des essais et des erreurs. Pendant les 10 ans que j'ai passés avec le club, j'ai pu expérimenter beaucoup. J'ai mis des choses en place, j'ai clarifié ma vision, soutient l'homme de 44 ans.
Celui qui a fait ses débuts au sein de l’organisation en 2011 s’imaginait devenir entraîneur de la première équipe depuis longtemps. Lorsque Thierry Henry a annoncé qu’il quittait le navire moins de deux semaines avant le début du camp d'entraînement, il n'était pas question de passer à côté de cette occasion.