« Je vais arriver avec le couteau entre les dents » - Laurent Dubreuil
Radio-Canada
Laurent Dubreuil ne s’en cache pas, il a vécu des montagnes russes d’émotions au cours des dernières semaines.
Décevante 4e place au 500 m des Jeux de Pékin, il a grimpé sur le podium du 1000 m pour repartir avec une médaille d’argent. L’euphorie a par la suite fait place à un petit creux comme il le dit.
Une fois les Jeux terminés, le patineur de vitesse s’est rendu directement en Norvège en prévision des Championnats du monde sprint qui auront lieu du 3 au 6 mars.
« C’est sûr qu’après les Jeux j’ai eu un creux. J’ai réussi un objectif de carrière, je me suis entraîné pendant des années pour ça et je sors des Jeux avec une médaille. Il y a comme un vide après dans ton corps et dans ta vie. Je me disais : "qu'est-ce que je fais maintenant?" Les premières journées à l'entraînement en Norvège étaient moyennes, je n’étais pas motivé, il fallait que je me "crinque" un peu, sinon c’était mauvais. Mais on s’approche des courses et ça s’améliore. »
L’athlète de Québec apprécie particulièrement la formule sprint de ce championnat du monde qui semble faite sur mesure pour lui, puisque les champions sont déclarés au cumulatif des résultats des courses de 500 m et 1000 m, ce qui avantage un patineur polyvalent tel que Laurent.
C’est pourquoi il compte bien arriver avec le couteau entre les dents.
La longue tradition des Championnats du monde sprint est un autre argument qui touche particulièrement le patineur.
Les Championnats du monde par distance en patin remontent à une vingtaine d'années, alors que le sprint remonte aux années 1970, remarque le patineur. C’est aussi le championnat auquel mes parents participaient. Et c’est en sprint que Gaétan Boucher a gagné son titre. Il n’y avait pas de champions sur plein de courses à l’époque. Il y a un côté historique qui vient me chercher beaucoup.
Après la Norvège, Laurent Dubreuil se dirigera vers les Pays-Bas où il terminera la saison avec les Championnats du monde sur distance à Heerenveen. Après avoir participé à seulement deux courses en deux mois lors des Jeux de Pékin, il se réjouit d’avoir sept courses à l’horaire lors des deux prochains week-ends.