
« Il faut résoudre le problème d’insécurité » en Haïti, affirme Antony Blinken
Radio-Canada
De passage vendredi à Montréal à l'occasion d'une visite de deux jours au Canada, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a réitéré l'engagement de Washington – et de ses alliés – à régler la question sécuritaire en Haïti, où la population est aux prises avec des gangs, de la violence, une pénurie d'essence et une épidémie de choléra.
En compagnie de la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, M. Blinken a reconnu, au cours d'un événement tenu à la Biosphère, que le peuple haïtien devait surmonter un défi énorme.
Nous voulons une transition politique, et éventuellement des élections, a-t-il ajouté.
Mais comment avoir des élections si le peuple ne peut pas circuler?, a encore dit le secrétaire d'État de l'administration Biden.
D'où l'importance, a-t-il rappelé de régler la question sécuritaire dans la perle des Antilles. À cette fin, a poursuivi M. Blinken, des sanctions seront bientôt imposées aux élites qui financent et équipent les gangs criminels qui bloquent notamment le principal terminal pétrolier du pays, provoquant une pénurie généralisée de carburant.
Les Américains, tout comme les Canadiens, ont aussi envoyé de l'équipement pour soutenir la police nationale haïtienne, sous-équipée et en sous-effectifs.
M. Blinken est d'ailleurs de passage au nord de la frontière canado-américaine pour notamment convaincre Ottawa de mener une force d'intervention internationale dans la perle des Antilles.
Plusieurs pays pourraient mener cette mission, en tête de liste le Canada, a indiqué Brian Nichols, le secrétaire d'État adjoint américain dans un breffage technique, mercredi.
Vendredi, la ministre Joly a reconnu que des discussions étaient en cours. Les Nations unies nous ont contactés pour nous demander d'aider; nous avons une obligation d'aider, a-t-elle déclaré.
