
« Des services mur à mur », assure le directeur national de la santé mentale
Radio-Canada
En réaction au reportage de l’émission Enquête diffusée jeudi, le directeur national des services en santé mentale et en psychiatrie légale, le Dr Pierre Bleau, affirme que le manque de services pour ceux qui souffrent de troubles mentaux ne compromet pas la sécurité du public.
Je ne voudrais pas que les téléspectateurs ou vos auditeurs retiennent qu’on manque de services et que c'est pour ça que la société est dangereuse, pas du tout, a déclaré le psychiatre Pierre Bleau lors d’une entrevue vendredi à l’émission Première heure.
« On a des services mur à mur, 24 heures sur 24, sept jours par semaine. »
Enquête révélait jeudi qu’il manque encore 19 équipes d’intervenants sur le terrain au Québec pour atteindre les standards nécessaires permettant d’offrir les services requis dans la communauté à tous ceux qui souffrent de troubles mentaux lourds et persistants. Ce qui peut augmenter le risque de violence, selon plusieurs intervenants qui travaillent en psychiatrie légale.
On apprenait également dans le reportage d’Enquête que la fermeture du Centre national d’excellence en santé mentale (CNESM), en 2021, semble avoir eu une incidence sur l’efficacité de ces équipes. Le CNESM regroupait plusieurs experts qui assuraient leur supervision.
Or, le Dr Bleau, nommé directeur national des services en santé mentale en 2019, estime qu’au contraire le réseau de la santé offre désormais un meilleur accompagnement aux équipes de suivi intensif. Depuis que je suis en poste, je considère que l’accompagnement a été rehaussé.
Actuellement, l'accompagnement dans le réseau se fait en coordination, puis en leadership transversal avec les instituts universitaires. On a augmenté notre agilité puis notre accompagnement. Donc, on n'a pas rien fermé, se défend-il.
« En 33 ans, je vais vous dire [...] je n’ai jamais vu autant d'ouverture pour qu'on puisse maximiser les ressources. »
Selon le psychiatre, il y a une amélioration significative et plusieurs développements en santé mentale depuis qu’il est au ministère de la Santé et des Services sociaux.
