« Danser et porter un masque : impossible à faire respecter », dit un tenancier de bar
Radio-Canada
Un tenancier de bar-discothèque de Saguenay juge la situation « intenable » de devoir faire respecter le port du couvre-visage sur les pistes de danse. Il demande même l'aide de la santé publique régionale pour sensibiliser la clientèle.
Les policiers de Saguenay ont visité plusieurs bars pour s'assurer que les mesures sanitaires étaient respectées. Or, un établissement de la rue Racine, que la police de Saguenay refuse d'identifier, fera l'objet d'un rapport d'infraction car de nombreux clients se trouvaient sur la piste de danse, sans couvre-visage, au moment de leur visite.
En fait, la police est venue vers 2h du matin pour faire une tournée. Ils étaient environ une dizaine. On ne savait pas nécessairement ce qu’il se passait et ils sont partis par la suite. Ça a duré environ cinq minutes, exprime Alexandre Bédard, en entrevue au Téléjournal 18h.
Ce dernier est persuadé que son établissement est visé. C’est sûr qu’il y en a pas 300 des bars sur la rue Racine très prisés des jeunes qui possèdent une piste de danse. On se doute que c’est sûrement nous, poursuit-il.
M. Bédard explique les difficultés à faire respecter les règles dans son milieu d’activités. Il souhaiterait davantage de soutien de la santé publique et même de la Ville de Saguenay.
Comme établissement c’est difficile, tu es seul au combat et tu dois te faire respecter. On plaide la diligence, les gens quand ils sont alcoolisés on s’entend que c'est difficile de faire respecter les règles, on veut vraiment de la sensibilisation auprès de cette clientèle.
J'interpelle M.Aubin et Mme Dufour, ajoute Alexandre Bédard. Le propriétaire de La nuit des temps demande de l’aide pour faire de la prévention lors des soirées.
On met beaucoup de responsabilité sur les tenanciers mais au final cette clientèle elle se déplace, quand même bien on nous ferme, le lendemain ils vont être ailleurs en ne respectant toujours pas, assure-t-il.
On ne peut pas être à côté de notre clientèle et dire : porte ton masque. Aussitôt qu’on tourne le dos, ils l’enlèvent et je ne peux pas avoir six agents de sécurité, indique Alexandre Bédard. Ce dernier déplore principalement que les propriétaires de bar soient les seuls à porter le blâme dans ces situations.